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Lorsque l'on parle santé gay, on pense systématiquement sexualité. Bien sûr, le sujet est vaste et fait couler beaucoup d'encre mais, au-delà de la sexualité, plusieurs problématiques d'ordres psychologiques et physiologiques font surface au sein de notre communauté. Regard lucide sur la santé homosexuelle et des aspects négatifs qui en découlent.
Mort ou vif ?
Pour plusieurs, le fait d'être gay se vit de façon très singulière. Coincés entre l'arbre et l'écorce, des millions de jeunes gays de par le monde se questionnent sans cesse à savoir comment annoncer à leur entourage leur homosexualité. Certains iront même è se ranger du côté hétérosexuel de façon déguisée, pression sociale oblige. D'autres penseront au suicide et passeront même à l'action. Les statistiques parlent d'elles-mêmes et ce, mondialement. Dans les pays industrialisés, les données indiquent que près de 30 % des jeunes gens homosexuels, gays, lesbiennes ou bisexuels pensent au suicide ou se suicideront éventuellement alors que ces statistiques se situent en deçà des 10 % chez la population âgée de 10 à 24 ans en général. Il s'agit là d'un cri du coeur venant des jeunes gays de par le monde. Les causes principales de ces statistiques alarmantes : la discrimination, l'incompréhension et la pression sociale élevée auxquels ces jeunes sont confrontés, et non pas le fait même de l'acceptation de leur orientation sexuelle.
Heureusement, bien qu'elle soit encore très présente, la discrimination est en pente descendante. De vastes campagnes d'information et de prévention sont mises en branle de par le monde, de même que le nombre d'organismes venant en aide aux jeunes gays se multiplie. Leur message est clair : la tolérance et l'acceptation par l'information, l'éducation. Le fait de généraliser est devenu une habitude peu recommandable pour la population en général et le but est de briser cette attitude déplorable. Vous pourrez d'ailleurs dénicher une foule de liens utiles à cet effet dans notre rubrique " Les Associations " mise à jour régulièrement. Cette dernière ayant pour but l'information, l'échange et la discussion est ouverte à tous et permet de comprendre ou d'éclairer les plus curieux d'entres nous, gays ou hétéros.
Relativement à la santé mentale chez la population gay en général, plusieurs points jusque là nébuleux ont été étudiés ces dernières années. Parmi ceux-ci, la dépression, l'anxiété et l'abus du substance dont l'alcool ou la drogue. On retrouve un plus haut taux de dépression, d'anxiété ou de consommation de substances chez la population homosexuelle que chez la population en général et ce fait s'explique par les mêmes raisons que ce taux de suicide anormalement élevé mentionné plus tôt : la discrimination et l'incompréhension. Le message est pourtant si clair ! Est-ce qu'un jour la population appliquera en toute bonne foi cet adage : Vivre et laissez vivre ? Nous avons, certes, beaucoup de pain sur la planche mais, le combat en vaut la chandelle et puis, nous sommes sur la bonne voie !
Sexualité
Il serait irréaliste de qualifier la sexualité chez la population gay comme étant en bonne santé. Depuis quelques années, nous avons pu observer une dégradation des saines habitudes sexuelles qui avaient lentement mais sûrement gagné en popularité chez les gays au cours des années 90. La peur de contracter le VIH (Virus d'immunodéficience humaine) ainsi que le SIDA (Syndrome d'immunodéficience acquise) envahissait alors, tel un raz-de-marée, le monde entier et de vastes campagnes de sensibilisation et de prévention avaient alors été instaurées. Le port du condom en tout temps, un meilleur suivi médical ainsi que la sélection plus serrée des partenaires sexuels faisait partie des bonnes habitudes adoptées par la population en général, ce qui freinait l'allure à laquelle ces virus se répandaient. Du même coup, les ITS (infections transmissibles sexuellement) s'en retrouvaient touchées de façon positive, ce qui était très encourageant. Cependant, les années 2000 ont portées avec elles un affaiblissement de ces bonnes habitudes. Avec cet affaiblissement, de nouvelles pratiques sexuelles de moins en moins sûres telles que le Bareback (rapports sexuels volontairement non protégés) ainsi que le consentement au risque de contraction du VIH, ont fait leur apparition créant ainsi une augmentation, non seulement des cas de VIH et de SIDA, mais aussi de toutes les I.T.S. (syphilis, herpès, chlamydia, hépatite de types B et C). En ce sens, une épiémie de syphilis fait présentement rage en Europe, fléau attribuable entres autres à la fellation non protégée, pour la majorité des cas. Alors que l'industrie du préservatif travaille sans relâche afin de diversifier son marché dans le but d'attirer une clientèle toujours grandissante et de rendre plus accessibles leurs produits, il semble illogique de voir une recrudescence aussi importante des maladies et infections transmissibles sexuellement. Autant dire que nous sommes de retour au point de départ ! Cela dit, les façons de se protéger n'ont pourtant rien de sorcier. Le port du condom est sans aucun doute la meilleure façon de joindre l'utile à l'agréable. Bien qu'il soit parfois inconfortable, il peut très bien vous sauver la vie, tout en vous permettant d'apprécier les bienfaits d'une sexualité active, saine et responsable. La balle est donc dans votre camp !
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